Je ne sais plus trop si c'est le froid ou la peur qui me lacère la peau. Je tremble, mais je n'en distingue plus véritablement la cause. Ça peut être le froid, tout simplement. La température qui baisse à mesure que défilent les aiguilles. Ce vent nocturne, vif et violent, qui traverse toutes mes couches de vêtements avec une facilité telle qu'on pourrait le croire surnaturel. La chaire de poule qui me pique, me gratte presque.
Mais c'est peut-être aussi à cause de la peur. Peur qu'il pleuve. Peur d'une mauvaise rencontre. Peur de chopper la crève, ou quelque chose de pire qui ramperait, invisible, sur le trottoir au dessus duquel je me couche, face contre terre, au sens le plus propre, au sens le plus sale. Peur de cette douleur bizarre au poumon qui accompagne mes quintes de toux de manière omniprésente. Peur de ces boutons qui se sont mis à fleurir sur mes épaules, puis – discrètement pour le moment – sur le front et au sommet de mon crâne. Peur de la crise de manque qui pourrait me frapper par derrière. De manque d'alcool, de tabac, de sexe, que sais-je... Peur de mes instincts les plus bas qui se tapissent, patiemment, attendant néanmoins plus que tout la venue du moment propice pour s'échapper, pour m'échapper.
J'ai peur de mourir de froid, et je suis glacé de peur. J'ai peur de dormir, en même temps que de rester désespérément éveillé. Tout se résume à ça. Le froid, la peur, et l'attente. Je l'ai choisi, mais Dieu, que cette mort est lente...
1 commentaire:
Diantre palsembleu, j'ai une révélation :
COIN COIN COIN COOOUUUUUUAAAAAAAAAAAAIIIIIIIIIINNNNNN !!
Rho coin.
Rho couain couain.
GNNNNNI.
Voilà, c'est à peu près ce que ça m'a produit à l'intérieur, et ça m'a fait du bien à l'extérieur.
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