"C'est en forgeant qu'on devient forgeron".
C'est dans cette optique que je m'étais mis plus "sérieusement" à écrire. Étant totalement insatisfait de l'ensemble du peu que j'avais pu produire jusque là, je me suis tout d'un coup dis qu'il n'y avait qu'une seule façon d'affiner mon style, d'améliorer ma plume : Lire, et surtout écrire, écrire, et écrire encore. On ne peut pas tendre vers le mieux sans pratiquer. Il fallait écrire, donc, sur tout et n'importe quoi. Pour pouvoir éventuellement, un jour, m'atteler à un vrai projet littéraire plus ambitieux, lorsque je m'en sentirai capable.
Ce jour est loin d'être arrivé, et pourtant déjà, des débuts de textes courts se sont transformés, au fil des lignes, en projets plus conséquents, sans même que je ne m'en aperçoive consciemment.
Bien sûr, je reste moi, et en tant que tel, incapable de me concentrer sur une seule et même tâche, jusqu'à son terme. Je me disperse, comme à mon habitude, et reste fondamentalement incapable de terminer quoi que ce soit.
Au jour d'aujourd'hui, voici la liste des textes inachevés qui mendient un peu de temps et d'attention à mon inspiration paresseuse. Je vais commencer par ceux que les lecteurs de ce blog connaissent plus ou moins.
- "Questions d'aspirants geek". Ces billets de blog anodins ont en fait une certaine importance dans mon travail. Comme le reste de mes écrits, le premier jet est rédigé sur papier, avant d'être corrigé et remanié sur traitement de texte. Lorsque l'inspiration m'a quittée depuis une ou deux semaines, je me force à en rédiger un (ou un autre texte débile dans le genre...) Comme j'ai toujours eu un talent inné pour raconter n'importe quoi, une fois le billet terminé, je suis conforté dans l'idée que je suis encore capable d'écrire, même si c'est des conneries. En général, le lendemain, la confiance revient, et l'inspiration avec elle.
- "Ce dont tu as besoin, c'est d'un Toi". Trois chapitres ont été postés ici. Six ont été écrits. Depuis la fin du cinquième, j'ai une idée relativement précise du synopsis, alors que ce n'était au départ que de la pure écriture intuitive. Depuis, aussi, c'est devenu beaucoup plus compliqué. A tel point que je songe à oublier ce synopsis pour me replonger dans l'optique "voyons ou la plume me mène".
- "Psychose de Korsakoff". Le chapitre cinq a été posté ici. Ce qui ne devait être au départ qu'une courte nouvelle vaguement autobiographique assez glauque s'est transformé en début de roman à l'humour absurde. Onze chapitres ont été écrits à ce jour, avant une panne violente et persistante d'inspiration, malgré le fait que je connaisse parfaitement la toile de fond, puisque celui-ci reste autobiographique...
- "Big Brother". Dont quelques extraits sont disponibles ici. La lente plongée d'un individu lambda dans la schizophrénie et la paranoïa. J'ai plus ou moins eu tout de suite les cinq premiers chapitres en tête, que j'ai rédigé assez vite. Et puis, blocage...
- "Autant de guerres". Cette série de billets de blog devait suivre le prélude "En temps de guerre", sur le sujet que vous savez si vous l'avez lu. Un seul a été écrit, il n'a jamais été posté (bien que ces textes furent spécifiquement conçus pour être bloggués). Je ne pense pas qu'il le sera un jour. Ni que j'en écrirai d'autre.
- L'appel à texte des éditions Argemmios, dont j'ai vaguement parlé ici. C'est en cours, la dead-line se rapproche dangereusement. Du mal, beaucoup de mal, profondément déçu par ce que j'ai fait jusque la, au point de probablement abandonner.
- "Métro / Charclo / Dodo", une nouvelle qui se rallonge sans cesse sur mon expérience glorieuse en tant que SDF parisien. Le sujet me stresse trop aujourd'hui pour que je puisse y accorder l'attention littéraire qu'il mérite. Et puis, la mémoire s'enfuit...
- "Le clown triste", une vieille nouvelle en deux parties, je dois juste retravailler le style. J'aime beaucoup l'idée de base, donc je voudrais vraiment parvenir à en faire quelque chose de potable au niveau de la forme.
- "Photos de famille", une vieille nouvelle aussi. Le thème, l'idée, est vraiment excellente aussi, mais c'est probablement la nouvelle la plus ratée que j'ai écrite. Il faudrait vraiment tout reprendre du début. Flemme, flemme, flemme...
- "Ou on ne vieilli jamais", c'est le titre provisoire (pourri) de mon premier roman (parce qu'en fait, ouais, j'ai quand même terminé un roman). Une sorte de réécriture sombre et contemporaine du mythe de Peter Pan (Non, je sens venir les critiques : rien à voir avec la version de Loisel...). De bonnes idées aussi, totalement raté aussi, avec quelques passages acceptables. Le chantier me semble trop colossal pour que je puisse trouver le courage de m'y atteler.
- Un conte pour enfant (j'ai pas trouvé de titre tiens...), l'histoire d'une fée, amnésique, qui a perdu ses ailes. Avec un synopsis précis et bien découpé, mais à peine deux chapitres d'écrits (et encore, des premiers jets seulement...). J'ai toujours autant envie de l'écrire, mais je suis trop mal, en ce moment, pour pouvoir réellement me plonger dans un univers "joli" et poétique.
- "Dans un grand rien", une nouvelle assez longue sur le suicide, dont est tirée cette description de l'insomnie. J'essaie vainement depuis un moment de m'y replonger, pour travailler sur une version plus courte et épurée, en collaboration avec le grand chef de La Zone.
- Une longue nouvelle de S.F., avec un synopsis et un découpage assez précis, et une bonne moitié de rédigée. La cyber-addiction est devenu la règle, les gens passent le plus clair de leur temps branché dans l'univers virtuel ultra-réaliste qu'est devenu le net. Le thème est si classique que j'ai plus ou moins abandonné l'idée, n'apportant rien de véritablement nouveau à ce sujet devenu bateau à force d'être vu et revu.
- Stan Lee disait en substance que pour raconter de bonnes histoires, il suffisait de trouver le (ou les) bon(s) personnage(s). Si vous arrivez à imaginer un personnage assez charismatique, au caractère assez creusé, profond, tout en étant innovant, disait-il, alors les histoires s'enchaînent d'elles-même autour de lui, comme si elles coulaient de source. Bon. Merci Stan ! J'ai le perso, je crois, j'ai le background, il ne manque plus que le talent. Les histoires se créent en effet naturellement dans mon esprit. Mais je me refuse à assassiner un bon personnage à cause d'une mauvaise plume. J'ai donc une vieille vieille vieille saga de fantasy urbaine sur le feu, du pur entertainment, pas prise de tête, mais. Seule ma poubelle en a profité.
Bref, le constat n'est pas nouveau : je suis définitivement fâché avec le verbe "terminer". Dans l'attente d'une solution satisfaisante, s'il vous plaît, offrez moi un t-shirt comme ça :D
5 commentaires:
Bon, en fait, à côté de ça, des nouvelles terminées, j'en ai quand même un sacré paquet. Mais ça compte pas : ça s'accorde pas assez bien avec mon idéal de loser.
D'ailleurs, je veux bien des questions d'aspirant geek moi.
Parce que mon blog se meurt aussi, m'enfin c'est parce que je sais pas écrire.
(et sinon le tshirt promis)
Ouaiiiiiiiiiiiiiis \o/
Mais il est épuisé, le t-shirt. (il a trop couru ? Oo)
Couraaaze (k) :).
Et puis j'ai un texte à illustrer, issu d'une promesse (ÉH OUAIS rappelle-toi). Et comme j'en fait jamais des promesses.
J'ai pas oublié, au contraire :]
D'aileurs j'en parle ! :*
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