vendredi 25 janvier 2008

Vive les statistiques !

Après quelques mois d'existence, ce blog, vous vous en doutez, attire les foules par milliers, et j'ai actuellement quelque chose comme 74 002,7 visiteurs uniques par jour.

Faible score, certes, mais enfin. Le but n'est pas de faire de l'audience !

Ceci dit, vous vous demandez surement (tout comme moi) : "mais.. mais qu'est ce qui les attire à ce point la ?!?"

La réponse est simple : MOI.

Mais aussi les moteurs de recherche, bicause google is my friend, yeah.

Cette note s'adresse donc à mes visiteurs arrivés ici suite à une requête dans un moteur de recherche, et qui n'auraient peut-être pas trouvés la réponse à leurs questions initiales. Je me suis permis d'étudier vos requêtes via mes statistiques de fréquentation, afin de pouvoir vous répondre à chacun d'entre vous. Je suis comme ça, moi. Ne me remerciez pas, c'est inutile.

"gros mots pendant"

Toi, tu dois avoir des problèmes d'inspiration. Un blocage, peut-être. Ce n'est pourtant pas compliqué, et voici une petite liste non exhaustive de petits mots doux qui stimuleront prochainement ta partenaire :

"Pute". "Chienne". "Belle-mère". "Sale machine à café". "Prostipute". "Péripatétichienne". "Suce, sale autiste". "Avale, garage à bites". "Ecarte, pauvre trisomique". "Sans les dents, ma chérie d'amour, ou je te défonce la rondelle avec le vase de ta grand-mère". Etc etc etc.

Sois imaginatif, petit. L'imagination, c'est très important, pour l'épanouissement de son couple.

"Je n'arrive plus à faire semblant"

Moi non plus. Et alors. Le devoir conjugale consiste juste à faire la vaisselle et à écarter les cuisses. Peu importe si tu n'a pas l'air enjoué pendant ce temps. Aucun homme ne s'étonne lorsqu'une femme fait la gueule.

"à l'age de six ans je déteste mon voisin de l'immeuble"

C'est bien. Persévère dans cette voie. Tu seras bientôt le plus jeune serial killer de l'histoire de l'humanité. Je suis fier de te compter parmi mes lecteurs.

"achat de capote usagée"

Je ne peux plus rien pour toi. Sale radin.

"Bordeaux est triste"

Et comment. Tu es perspicace. Mais si tu cherchais un remède à ce niveau là, malheureusement je crois qu'il n'y a rien à faire. Sauf m'envoyer un mail, si tu as une paire de seins.

"chien copule avec une truie"

Depuis qu'il y a Internet à la campagne, même les chasseurs vont sur les blogs. Si tu n'as pas trouvé ton bonheur, cher lecteur, je te conseille la requête "chien copule avec ma femme". Le nombre de vidéos disponibles sera multiplié par 10. Et c'est la même chose.

"Comment croiser mon voisin"

En prenant l'ascenseur.

"Comment voler dans un supermarché"

1. Créer une diversion (il suffit juste de hurler "soldes : -50% sur le prêt à porter féminin").
2. Courir très vite.

"Dupouille footballeur bordeaux"

Alors toi, tu dégages de mon blog.

"fille geek"

Ah, notre fantasme à tous. Et bien je peux t'aider. Petite indice, cherche dans mes commentaires.

"geek gros seins"

Oui, non, la, quand même, faut pas exagérer non plus. Je peux rien pour toi.

"hier, j'ai vu l'enfant de mes voisins"

Et tu vérifiais si on en parlait sur google ? Ou tu lui racontais juste ta vie ? Bref. Consulte.

"insulte de geek"

Il y en a beaucoup. Mais la pire, ça reste "geek". Tout simplement.

"irc question pour un champion"

Ben alors, on voudrait une webcam avec Julien Lepers ? Cochonne, la mamie !!

"j'ai mangé de la merde"

Si tu as moins de 18 ans, détend toi, c'est normal. On appelle ça "cantine". File te coucher, maintenant. Si tu as plus de 18 ans, ouvre un blog et raconte nous tout. Comme ça, tu te feras des tas d'amis qui lacheront leurs comm'. Vive le net.

"j'ai besoin de pommes"

intermarché, le pays où la vie est moins chère. De rien.

"j'ai la trouille de mon voisin"

Déménage.

"je mange qu'une pomme par jour"

Alors la, toi, t'as un pépin !! (*riez*)

"je me tape mon voisin"

Donne moi ton adresse.

"je suis perdu.com"

enchanté.

"Julien Lepers rend l'antenne"

Je suis ravi de voir que parmi mes lecteurs se cachent aussi de doux rêveurs, des utopistes. Malheureusement, Question pour un Champion, tout comme Derrick, sont les seules émissions que le service public pourra continuer à se payer après la suppression de la publicité. On parle même, dans les milieux autorisés, de Derrick dans Question pour un champion, et de Lepers dans Derrick ("Lepers dans Derrick", non non, pas en version pornographique...)

"La Bretagne mange"

Oui. Mais elle boit, surtout.

"le bébé mange une pomme"

J'espère seulement qu'il s'étouffe.

"le royaume des petits seins"

... se trouve au Paradis. Fait exploser une bombe dans le RER en hurlant "YOXIGEN POINT BLOGSPOT POINT COM". Et tu y accèderas.

"lettre pour mon voisin bruyant"

Que penses-tu de "Cher voisin, ta gueule." ? Noooon, allez, de rien, ça me fait plaisir, quoi.

"manger en temps de guerre"

Tu as raison d'être prévoyant. N'oublie pas de stocker beaucoup de PQ dans ton abris anti-atomique. Et de renouveler ton abonnement à WoW.

"mon ex est un caïd"

Ok. Voulez vous bien arrêter de raconter votre vie à Google ? C'est pas fait pour ça, je vous dis...

"orgasme spirituel"

Facile. Il suffit de me lire.

"oubli capotes usagées trouvées par ma mère"

Petite formule magique : "Non. C'est pas moi. J'ai un alibi. J'étais au cinéma."
"Maintenant, oui." "Non."

"par ou passe la pomme quand on mange"

Ah. Heu. J'ai aussi des philosophes, parmi mes lecteurs. Des gens qui se posent des questions importantes. Ca me touche. Vraiment.

Et bah elle passe PAR TON CUL. Connard.

"photo ma bite toute ridée"

Achète une webcam.

"pute dans mon voisinage"

ben, www.pagesjaunes.fr, "recherche à proximité", catégorie "pute". Enjoy.

"quel est le classement de tailles des seins ?"

Certaines mauvaises langues te répondraient que c'est "le bonnet". Mais tout le monde sait que le bonnet, c'est pour la tête. En réalité, il existe trois tailles de seins :
- "Pas de seins"
- "Tient dans la main"
- "Ne tient pas dans la main"


"risque de manger du verre par imprudence"

Tu as raison de t'informer, on ne fait jamais assez attention. Le mieux est encore d'arrêter de manger.

"sexe difforme"

Coupe le.

"test branleur"

Il n'existe pas de test de ce genre. Pour la simple et bonne raison que nous sommes tous des branleurs avérés, pour 100% d'entre nous.

"un jour, j'ai"

Moi aussi.

"un jour, j'ai envie d'un bébé, et l'autre non"

Bonne nouvelle : Tu es donc une femme. Bienvenue ici. Lach' ton comm' !


Oui. Oh oui. Oh hmmm oui OUiiIIiiIIii !!!!

Je donne la permission à Bishi !

Et voila la réponse à la 4e question de geeks.

Prochaine question :

Peut-on réussir à devenir dictateur mondial grâce à un groupe Facebook ?

mercredi 23 janvier 2008

Une multitude d'ailleurs

Des gens arrivent encore dans cet appartement d’une trentaine de mètre – carré, les bras remplis de packs de bières ou d’autres multiples sources de réjouissances. D’autres partent. Certains sont debout, un verre à la main, certains sont avachis sur le canapé ou sur l’un des coussins qui jonchent le sol. Quelques un chantent, la plupart rient, très fort. Dans un coin, une demoiselle pleure, en compagnie d’une amie à elle qui regarde son verre vide avec désespoir. L’ambiance est à la fête. Je crois…

Elle est arrivée il y a peu de temps, elle doit donc être sensiblement moins alcoolisée que la moyenne. Elle profite de la moindre occasion pour se rapprocher de moi, nos mains se frôlent quelquefois, elle ne cesse de sourire dès qu’elle sent que je la regarde. Elle-même a presque toujours les yeux posés sur moi.

Souvent, nous arrivons à n’être que deux, au milieu de cette multitude, d’anonymes pour moi et d’amis pour elle. Je tente alors du mieux que je peux d’être plus drôle et spirituel que d’habitude. Sans grand succès je crois, à cause de l’alcool. Elle se force à rire à la moindre de mes répliques pourtant, et pire que ça, reviens toujours vers moi aux moments où je me dis que cette fois, ça y est, elle s’est définitivement lassée de ma médiocre compagnie.

Elle me propose de partager un cocktail de son cru, secoue avec énergie le shaker, se penchant un peu plus que nécessaire, probablement pour me rendre abordable une contemplation plus profonde de l’intérieur de son décolleté, et des attributs si attractifs qu’il contient. Ou peut-être que l’alcool me donne des idées sur ses intentions et son comportement. Dans le doute, je contemple tout de même. Silencieusement.

Je n’y suis pas, cependant. Je suis gêné, parce que je suis ailleurs. Dans une multitude d’ailleurs.

Dans cet ailleurs au paysage plein de carreaux, celui ou l’on passe de ville en ville en tournant les pages. Le stylo brûle de rage et pleure mes infidélités, à moi qui préfère trinquer avec des inconnus plutôt que de répondre à ses appels, à ses bouffées d’inspiration.

Dans cet ailleurs là, aussi, où la Tour Eiffel scintille au milieu de la nuit et où la ville ne dort jamais, sauf sous des cartons et dans les couloirs du métro. Est-ce son côté pile ou son côté face qui m’appelle ?

Dans cet autre ailleurs, parfois monochrome et parfois insupportablement coloré, la où rien de ce que je perçois n’est réel, si ce n’est les voix que j’entend chuchoter de l’intérieur.

Dans le tout petit ailleurs qui prend pourtant tant de place, celui qui a perdu ses ailes et pour lequel je donnerai mon âme contre un éclat de rire, si seulement il en voulait.

Il y a aussi un ailleurs de bitume, celui de mon adolescence, peuplé de soldats et de mercenaires qui deviennent fous à force de faire leurs rondes au pied des mêmes tours de béton. C’est un ailleurs statique, et qui pourtant s’évertue à vouloir me rattraper.

Et puis, l’ailleurs du labyrinthe, plein de couloirs obscurs et de guichets gardés par des cerbères froids et agressifs, celui ou je suis un numéro. L’ailleurs dans lequel il faut supporter toutes les humiliations pour obtenir éventuellement le droit à la vie.

Et enfin, ce gigantesque ailleurs désertique et mort, un ailleurs infini, emplie de dunes à perte de vue. Ce sont des dunes d’ennuie, noyées sous un soleil de vide. Ici, l’oasis salutaire s’appelle Déprime, un oasis brumeux où le vent te murmure gentiment qu’il est temps, et qu’il y a des tas de moyens.

Je suis dans tous ces endroits à la fois, et toi tu me souris, tu t’évertues à te mettre en valeur, tu fais briller tes yeux. Sais tu seulement à quoi tu t’exposes ?

Ne vois-tu pas que tu es attirée par quelque chose de sombre, de creux, de malsain ? Tes pieds sont posés sur le rebord d’une falaise sans fond, et toi, naïve et inconsciente, tu restes là, à te donner en spectacle et à redemander un verre. Histoire de te sentir bien, juste avant de chuter.

Je dois partir, maintenant. Trouver un prétexte, ne pas poser les questions que tu attends. Oui, moi aussi, très heureux d’avoir fait ta connaissance. Mais non, rien d’autre. Je vois bien que tu attends, mais je me contente de me retourner vers la porte d’entrée, serrant des mains et lançant quelques plaisanteries en l’air avant de m’y engouffrer. Disparaître.

Dans quelques jours, tu auras oubliée jusqu’à mon existence. Moi, l’esprit vaporeux et alcoolisé, j’ai déjà oublié ton prénom. Adieu, tu ne méritais pas ça.

jeudi 10 janvier 2008

Questions d'aspirants geek - 3.

La question du jour, je dois l'avouer, me plonge dans le plus profond désarroi. Tant et si bien que j'ai vainement tenté de la refiler à tout le monde, sans succès. Merci Bishi. Mais je ne tricherais pas. Je sais à quel point la nouvelle génération d'internautes compte sur moi. Je ne me déroberai pas à mon devoir.

Cette question concerne tout ceux, et ils sont de plus en plus nombreux, qui aiment se faire passer pour les gens intelligents et cultivés qu'ils ne sont pas. Je ne reviendrais pas sur la célèbre phrase de Pierre Desproges : "La culture, c'est comme la confiture. Moins on en a, plus on l"étale." L'heure n'est pas à ce type de débat : cette rubrique est la pour aider les autres, non pour s'en moquer (ouh la la ! Jamais !).

Cette question, donc, la voici : "Est ce qu'on peut arriver à faire du cul grâce à wikipedia ?"

Etant moi-même certes plus ou moins geek, mais totalement inculturé et fier de l'être, je n'avais, au départ, aucune idée de la réponse, ne fréquentant guère ce site qu'occasionnellement, en tant que simple lecteur.

Bien sûr, la question signifie "faire du cul SUR wikipedia". Sinon ce serait trop simple. En tant que simple lecteur, en effet, il est inutile de préciser que OUI, wikipedia peut aider à baiser. Voici, pour illustrer cette affirmation, un même dialogue entre une femme (qu'on surnommera par soucis de confidentialité "La Proie") et un homme (qu'on surnommera par soucis de confidentialité "Mab"), mettons, sur MSN, avant et après l'apparition de wikipedia sur la toile.

  • AVANT :
La Proie : J'suis trop contente, j'ai eu un nouveau paludarium à mon anniversaire !
Mab : Nan, c'est vrai ?
La Proie : Ouais c'est ma passion ;)
Mab : Heu. Moi aussi. J'aime bien les... Les paludarium... C'est quel album que t'as eu, d'eux ?
La Proie : ... Bon, j'vais me coucher.
  • APRES :
La Proie : J'suis trop contente, j'ai eu un nouveau paludarium à mon anniversaire !
Mab : Nan, c'est vrai ? (se connecte sur wikipedia)
La Proie : Ouais c'est ma passion ;)
Mab : Moi aussi ! Quel type de biotope t'as reproduit ? Hey tu savais que paludarium ça venait du latin "palus, paludis" (marais) ?
La Proie : HAN SAY VRAI HAN HOU HOU LALALALA SAY LA PREMIERE FOIS QUE JE RENCONTRE UN HOMME QUI PARTAGE MA PASSION :))))))

Nous le voyons ici aisément : "Sans wiki, pas de zizi". Mais le véritable sens de la question portait sur la possibilité d'obtenir des rapports sexuels en participant à la communauté wiki !

Est-ce que le fait de participer activement aux articles, aux débats, à la vie de wikipedia peut vous permettre de vous vider les testicules, amis aspirants-geeks ? Hein ? Est-ce qu'on peut tremper son tuyau à sauce blanche dans la fente humide de l'extase grâce au temple virtuel de la connaissance en ligne ? HEIN DITES MOI ?!? EST-CE QU'ON PEUT FAIRE UNE FACIALE GRACE A LA REDACTION D'ARTICLES SUR LES DIFFERENTES ESPECES DE MOUCHES ?!?!? HEIN ALORS ?!

Hum pardon. Je m'emballe. Bon. Je me suis dis : pour le savoir, autant le demander aux principaux interessés. Mauvaise idée. Sur le sujet, chez les membres de wiki, c'est la loi du silence. "Ceci n'est pas un site de rencontre", tel est leur leitmotiv. Ca me rappelle un certain site belge, tiens. Bref. Passons.

Je me suis donc inscrit en tant que rédactrice chez eux. Oui, vous avez bien lu. Rédactrice. Et ouais. Quand j'enquête, je le fait pas à moitié, moi ! Et très vite, je me suis fait littéralement harceler de messages privés. En voici un copier/coller :

"KIKOU ! Je suis trop d'accord avec toi sur la nuance que tu apportes dans l'article sur Fort Boyard. Mais si tu aimes LA-BOULE, moi j'en ai deux LOL et moi aussi je PASSE-PARTOUT ;) ;) ;)"

Et ça, chers amis, c'est ce qu'on nomme une preuve. Oui. On PEUT faire du cul grâce à wikipedia.

La prochaine question, et si quelqu'un veux y répondre, ce sera avec joie, est la suivante : "Le Net a-t-il perdu son âme suite à la création de la balise [IMG] dans le langage HTML ?"

Bien cordialement, votre dévoué,

Yo²


mardi 8 janvier 2008

Bulle de silence

Ce matin, je me suis réveillé avec en tête une idée obsédante. Obsédante, et angoissante. Et si tout ça, tout cet environnement, tout ce qui existe à ma portée, tout ce que je vois, tout ce que je connais, et si tout ça n'était en fait qu'une prison, qu'une gigantesque prison conçue dans le but de donner l'illusion de la liberté ? Une illusion de liberté avec un arrière-gout d'ennui et de fange.

Peut être existe-t-il un monde réel, ailleurs. Un monde ou j'aurais été jugé coupable d'un acte horrible, ignoble, et où la peine maximale serait l'exil, l'exil dans une prison sans limite, sans cellule, sans barreau, enfermé dans un corps de l'age d'un nourrisson, privé de ses souvenirs et jeté dans l'univers malsain d'un scénariste pervers, chargé de créer un monde où l'enfer ne se situerait pas au delà de la mort, mais disséminé ici et la, par petites touches successives, dans chaque petite parcelle de vie.

Et toi qui lis ces lignes, qui es-tu ? L'ami intime que je crois connaitre ? Ou au contraire, peut-être es-tu chargé de me surveiller ? Peut-être ton rôle est-il de me faire souffrir, te servant de la proximité factice sensée nous lier, si, par hasard, ma vie devenait un peu trop douce, un peu trop supportable aux yeux des juges anonymes et tout puissants qui t'emploient ?


Et ces hordes d'inconnus que je croise tous les jours, dans la rue, dans les transports en commun, dans les bars sales que je fréquente... Dois-je les nommer "anonymes" ou "figurants" ?

Je ne sais pas vraiment quelle ignominie pourrait justifier un châtiment si atroce. Cela expliquerait, cependant, ce sentiment de culpabilité que je traine depuis ma naissance. Coupable d'être né...

Je me demande aussi à quoi pourrait bien ressembler le monde qui m'aurait rejeté. Tout est si absurde, glauque, et pourri, ici, que je connais le sens du mot "civilisation", mais que je suis néanmoins incapable d'en imaginer la forme. Je maitrise le concept sans pouvoir y attacher quoi que ce soit d'un tant soit peu concret. Un peu comme ce mot étrange qu'on entend dans toutes les bouches, ici. "Bonheur". Cette chimère après laquelle je cours, après laquelle tout le monde court (ou me fait croire qu'il court). L'avez-vous atteint, est-ce une chose banale, chez vous ? Ou avez vous juste réussi à minimiser son importance, vous qui peuplez le monde véritable ?

Oui. Et si tout ça n'était qu'une illusion ? Et si j'étais enfermé entre quatre murs, sur lesquelles un esprit malin aurait peint d'immenses étendues de multiples paysages ? Toutes ces questions ne me quittent plus. Comme si j'avais touché du doigt quelque chose d'important. Une punition pareille deviendrait-elle pire ou plus supportable, après en avoir appris l'existence ?

Je ne sais pas... Mais le doute s'est installé, et il ne me quittera pas. Car enfin, même si je délire complètement, une chose est sûr, toutefois, après réflexion : Vous n'êtes pas ceux que vous prétendez être. Je ne vous connais pas. Que ce monde soit réel ou non, cela ne change rien à l'affaire : vous n'êtes qu'imaginaires. Je ne peux pas vous voir : je ne perçoit de vous que les reflets troubles et travestis des projections des personnages que vous voulez incarner.

Vous êtes faux. Vous êtes des mensonges. Je ne sais pas quelle est la pire des hypothèses, entre me dire "tout ce que je vois est vrai" ou "tout ça n'est qu'une prison à grande échelle, de la taille d'une planète entière". Mais quoi qu'il en soit, les habitants de ce monde ne sont que des comédiens, dans un cas comme dans l'autre.

Ne m'approchez pas, vous n'existez pas, vous êtes des fantômes. Laissez moi à l'écart de vos faux-semblants. Laissez moi trouver la paix à l'intérieur de moi. Ici, même la musique ment. Laissez moi m'isoler dans ma bulle de silence.

lundi 7 janvier 2008

Une fois n'est pas coutume...

... Mais voici un article relativement geek ^^

Les utilisateurs de Facebook victimes d'un nouveau type d'attaque

Pour la première fois, un widget, Secret Crush, a permis de diffuser un logiciel espion parmi les adhérents du réseau social. Une pratique qui va s'amplifier et qui menace aussi les entreprises.


L'article complet est disponible ici.